Notre Histoire …
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La famille Martineau à la Grisse depuis 1930 …
La Grisse est une Ferme située à l’extrême sud de la commune du Givre, en bordure de la Jonchère plus proche en distance, exactement à la limite géologique du Massif Armoricain et du Bassin Aquitain sur un sol d’origine grès-calcaire argileux assez ingrat appelé Lias, datant du début Jurassique …
Elle figure déjà sur les anciennes cartes parmi les autres « feux », disait-on à l’époque … La tradition orale veut que par le passé ce lieu extrêmement isolé, pauvre et marécageux, soit une simple Bergerie dépendant de l’Abbaye d’Angles dans le giron originel du Talmondais … Par la suite, cette Métairie parmi tant d’autres dépendra des Châteaux du secteur, transmise dans les corbeilles au gré des alliances familiales … Sans doute saisie à la Noblesse comme partout en Vendée pendant la Révolution et vendue en « Biens Nationaux », il semble qu’elle fût détruite comme la totalité des fermes et villages alentours par les fameuses colonnes infernales du terrible Général Républicain « Huché » régnant d’une main sanglante depuis Luçon, sur la zone Sud Vendée … En effet, les vieux bâtiments actuels datent du XIXe siècle sur une base plus ancienne et ont été géré depuis parmi les possessions d’une famille de propriétaires terriens du secteur. La Grisse est finalement vendu en 1930 à Florimon Martineau, mon Arrière Grand Père …
Après Florimon, Gustave et Claude, c’est Didier Martineau, 4eme génération d’agriculteurs-éleveurs, qui crée avec ses parents le camping familial en 1995 …
Au départ Camping à la ferme « Grand Confort » avec emplacements tentes-caravanes jusqu’en 2008, en 2009 naît une nouvelle dimension de 79 emplacements totaux, Ouvert toute l’année avec le Wifi gratuit sur tout le terrain, disposant de Mobil-Homes Locatifs et Résidentiels qui font alors leur apparition … La taille des débuts à certes un peu changé, mais l’esprit demeure, la Convivialité avant tout …
En 2015, nous avons célébré les 20 ans du Camping la Grisse, en 2019, ce sera la 25e saison … et bien sûr l’aventure continue ! …
L’Histoire de la Région …
La Vendée fut autrefois appelée « Bas Poitou » …
Situé à cheval entre Massif Armoricain et Bassin Aquitain, ce territoire peuplé d’autochtones du Néolithique aux Mégalithes d’il y a -5000 ans voit s’installer à partir de l’Antiquité les Celtes « Pictons » qui donnent leur nom de « Poitou » à cette large Région du Sud Loire allant de la Vendée aux Deux-Sèvres jusqu’à la Vienne-Nord Charente actuelle des « Santons », dominé ici par l’immense Baie du « Pertuis Breton » alors maritime, qui formera plus tard le Marais Poitevin …
Dans ce profond « Golfe des Pictons » encore maritime à l’époque, une myriade de petites îles comme St Michel en l’Herm ou St Denis du Payré, ou de petits Ports naturels Antiques comme Luçon ou Belesbat à St Vincent de Jard aujourd’hui tous devenues Terre, voient apparaître les 1ers comptoirs côtiers de commerçants Cartaginois vers -500, jusqu’aux Sites Gallo-romains du 1er siècle au 4e siècle finalement christianisé par les Saints au 4e et 5e siècle à la fin de l’Ere Romaine. Au 5e siècle, ce sont les envahisseurs Wisigoths rapidement chassé par Clovis 1er Roi Franc. C’est alors l’Age d’Or des Rois Francs Mérovingiens du 6e au 7e siècle avec la fondation des 1ers monastères, bases de nos villages actuels. En 732, les sarrasins venu d’Espagne occupent l’Aquitaine mais sont arrêtés et défaits à Poitiers par Charles Martel, fondant ainsi l’Ere Carolingienne … Malheureusement, cette période se termine par les terribles Raids Vikings durant les obscurs 9e et 10e siècle, laissant ce Pays d’Ouest totalement ravagé et abandonné un siècle durant ! … Finalement, la paix Normande et la naissance Féodale Capétienne du début 11 siècle permet aux nouveaux Comtes du Poitou, « les Guillaumes » devenant Ducs d’Aquitaine, de créer véritablement le cœur historique de cette région.
La Région du Poitou se divise alors en 2 parties : Le Haut Poitou avec Poitiers pour capitale regroupant la Vienne et les Deux Sèvres actuelles, et le Bas Poitou correspondant à notre Vendée quasi actuelle, dominé alors par le Vicomte de Thouars, et dans notre secteur côtier le Talmondais. Durant le 12e siècle, c’est l’Age d’Or du Poitou mené par la Grande « Aliénor d’Aquitaine » née à Nieul/L’Autize, Comtesse du Poitou et Duchesse d’Aquitaine devenue d’abord Reine de France avec Louis VII Roi Franc, puis Reine d’Angleterre en secondes noces avec le Duc d’Anjou-Normandie « Henri II Plantagenêt » arrière petit fils de Guillaume le Conquérant, qui devient Roi d’Angleterre Anglo-Normand. C’est au cours de cette apogée Romantique des « Plantagenêts Anglo-Normands » que se refonde l’ensemble de nos Châteaux et Abbayes du Poitou. Le territoire Anglo-Normand est alors un véritable Empire, englobant la quasi totalité du Royaume-Uni actuel ainsi qu’une bonne moitié de la France, du sud de l’Ecosse jusqu’aux Pyrénées, dont Poitiers et Angers en sont les Capitales, dominé ici du Château de Talmont par le fameux « Richard Coeur de Lion » 3e fils d’Aliénor, qui devient lui aussi Duc d’Aquitaine, puis Roi d’Angleterre en France … Or, 2 Royaumes concurrents qui dominent en France, il y en a un de trop ! … Seul problème, même s’il est légitime, le petit Royaume Franc 6 fois plus petit n’est pas en position de force, il aurait même pu disparaître comme tant d’autres, avalé par les Anglos-Normands devenus bien plus puissants … Mais contre toute attente, après des années de discorde familiale, une constante chez les Plantagenêts, et un territoire devenu beaucoup trop vaste à contrôler ajouté aux croisades fréquentes à cette époque, la mort soudaine du Roi Richard sans successeur rebat totalement les cartes. C’est finalement Jean sans Terre, le dernier fils d’Aliénor et jeune frère de Richard, qui devient par défaut nouveau Roi d’Angleterre. Incompétent et lâche, il se fait battre lamentablement à la bataille de Bouvines au début du 13e siècle par le nouveau Roi de France Philippe Auguste, fils de Louis VII. Cet événement fondateur du milieu du Moyen Age sonne le glas de l’Empire Plantagenêt en France et marque aussi le début du Royaume de France tel que nous le connaissons, ainsi que la fin de l’Art Roman … Le 13e siècle de St Louis IX avec ses nouvelles Cathédrales Gothiques voit le Poitou s’incliner définitivement vers le Royaume de France en chassant les derniers anglais d’Aquitaine. C’est aussi une période de grands progrès agricoles, favorisés par la relative stabilité politique instaurée et un climat exceptionnellement doux, qui conduit à une véritable explosion démographique.
Malheureusement, cela ne dure pas. Au début du 14e siècle, la crise de succession des Capétiens aux Valois pousse le Roi anglais d’Edouard III, puis plus tard Henri V, à revendiquer la couronne de France avec ses territoires perdus. Comme partout en France, la féodalité Poitevine sombre dans le trouble fratricide des Guerres de 100 ans du 14e et 15e siècle entre Armagnacs et Bourguignons, français et anglais, et plus localement entre Clisson de Bretagne et Montaigu du Poitou, ajouté à cela le retour de conditions climatiques plus difficiles et la peste noire, la population subit les drames terribles d’une instabilité constante … La reconquête du Royaume de France de Charles VII par notre brave Jeanne d’Arc nationale partie de Poitiers, aidé des grands Barons du Bas Poitou tel que son fidèle lieutenant Gilles de Rais, devenu plus tard le terrible « Barbe Bleue » du Château de Tiffauges, ramène un peu des stabilité au reste de ce Moyen Age agonisant. Mais notre Région du Poitou se voit peu à peu écarté de l’Histoire au bénéfice des Régions plus à l’Est plus ouvertes sur le reste de l’Europe, le nouveau Monde naissant, et surtout l’Italie devenue à la mode.
L’avènement de François 1er apporte la Renaissance du 16e siècle et voit arriver l’Age d’Or des Châteaux de la Loire qui redore quelque peu le Blason du Haut Poitou Aquitaine. Ce sera aussi l’âge d’or de Fontenay le Comte, capitale du Bas Poitou. Malheureusement, avec la Réforme Protestante tout ceci se termine à nouveau dans la douleur des Guerres de Religion, particulièrement sévères dans notre contrée Sud Vendée Bas Poitou, devenue Protestante insoumise jusqu’au début 17e siècle. Cette période véritablement noire pour notre Région cèle définitivement la perte d’influence du Poitou sur l’Histoire de France. Paris ne cessera ensuite de se méfier de l’Ouest, à juste titre ! …
Avec l’entrée définitive du Duché de Bretagne dans le giron du Royaume de France et l’avènement des Bourbons d’Henri IV, le début 17e voit le retour de la stabilité du grand Ouest. Cette nouvelle période favorable de concorde nationale permet un nouveau développement important de notre Bas Poitou. Mené par les Abbayes de Maillezais et Luçon avec l’aide d‘ingénieurs Hollandais, le Marais Poitevin abandonné par la mer est domestiqué pour créer de nouveaux territoires qui vont faire la richesse du clergé … Le retour en force des Catholiques en Vendée est symbolisé par un autre grand personnage du Poitou nommé Evêque de Luçon, « Armand Jean du Plessis » qui devient le fameux Cardinal de Richelieu sous Louis XIII. Il marque son règne par la défaite des derniers irréductibles Protestants au siège de la Rochelle avec la mise au pas définitive de l’Ouest au Royaume Catholique. Cette répression féroce s’accompagne de nombreuses destructions préventives de forteresses, Châteaux et autres Abbayes historiques en Vendée, dont Talmont et Maillezais, laissant un héritage difficile pour la suite. Il faut véritablement attendre le début 18e siècle, marqué en Vendée comme dans tout l’Ouest par l’ère « Louis Marie Grignon de Monfort » réévangilisateur des « Croquants », pour voir tout le Bas Poitou redevenir véritablement Catholique en profondeur … Entre temps, beaucoup des Bas Poitevins vendéens rebelles émigrent par choix ou par nécessité vers le Nouveau Monde du Canada Nouvelle France, ils formeront les « Acadiens« . Lors de la perte du Canada par la France au milieu du 18e siècle, la plupart des Acadiens repartent vers la Louisiane pour former les Cajuns de la Nouvelle Orléans, mais certains descendants reviendront tenter leur chance en Vendée-Bas Poitou avec leur sang mêlé. Sans le savoir, nous sommes donc un certain nombre de Vendéens avec du sang indien dans les veines ! …
Le long règne de Louis XIV terminé, le soleil de la royauté absolue se ternit sérieusement durant le 18e siècle. Après la perte de contrôle des Océans et du Canada contre les anglais, notre France des Lumières se lance glorieusement avec le Marquis de Lafayette dans l’aventure d’Indépendance Américaine avec succès, mais en ressort encore plus ruinée qu’avant … Les temps changent … S’en suit la longue agonie d’un Régime à bout de souffle, totalement pourri de l’intérieur, avec des élites traversées par les idées d’un nouvel ordre constitutionnel plus juste. Ajouté à cela, dans les années 1780 un changement climatique très important, une sorte de mini Aire Glacière met tout le Pays en famine. La population qui subit de longues années de terribles disettes se révolte, elle veut du pain ! … Ruiné, incapable de réagir, Louis XVI assiste impuissant à la chute de son Royaume … D’abord joyeuse, la tourmente Révolutionnaire de cette fin 18e prend un tournant particulièrement tragique dans le Bocage impénétrable de l’ancien Bas Poitou, nouvellement renommé « Vendée« . Ces « Vendéens » décidément indomptables, décident soudain de s’insurger contre la nouvelle République Française qui veut prendre ses enfants pour soit-disant la défendre, après avoir repris ses terres et tué ses curés ! … Menés par des Capitaines de Paroisses recrutés dans leurs rangs, les hordes de paysans mal armés viennent chercher de force leurs chefs nobliaux jusque dans leurs Châteaux pour les amener à les commander, bon gré-mal gré … C’est la terrible « Guerre de Vendée » avec ses ravages génocidaires ! … Il faudra près de 200000 victimes et 10 ans de lutte contre la République pour que ce Pays insoumis profondément divisé entre le Nord et le Sud depuis les guerres de Religion soit finalement « pacifié » définitivement par Napoléon avec le Concordat. Mais c’est véritablement la création d’une nouvelle Ville Préfecture à la Roche /Yon, appelée « modestement » Napoléon Vendée, accompagné de la création de tout un nouveau réseau routier unique en étoile, qui va fixer définitivement le sort du Bas Poitou. En déplaçant ainsi le centre de gravité du département vers le Nord rebelle au détriment du Sud pourtant resté si fidèle à la République, c’est finalement le Bocage qui l’emporte sur la Plaine. On dira ironiquement que Fontenay fut la « cocue« de la République ! …
Paradoxalement, cette terrible période, la plus noire de son Histoire, permet à la nouvelle Vendée d’exister seule par un nouveau développement vers le Nord Bocage du Choletais et du Sud Loire Nantais. Ce recentrage vers les Marches de Bretagne finira par former les Pays de la Loire bien plus tard en 1956, abandonnant définitivement le Poitou Aquitaine … C’est ainsi que va s’écrire le fameux Roman Vendéen du Bas Poitou historique devenant Vendée. Les « Blancs » et les « Bleus« , les Chefs Vendéens et Républicains symbolisé par le Double Coeur Vendéen, avec sa devise : « Utrique Fidelis » –) « Fidèle à l’un et à l’autre » … Que serait la Vendée aujourd’hui sans tout cela ? …
S’en suit tout le long du 19e siècle une reconstruction très lente « sous surveillance », le Grand Ouest demeurant une contrée essentiellement rurale jugée non fréquentable par les « Beaux Messieurs » de Paris … Du coup, notre Région passe totalement à côté de la Révolution Industrielle du Nord et de l’Est de la France.
Pourtant, le fruit du travail des instituteurs de la IIIe République et des nouveaux curés de Campagne va payer. Début 20e, les jeunes Vendéens partent tous volontaires la fleur au fusil se faire tuer pour la République à nouveau en danger. Comme quoi, les temps ont bien changé ! … Et c’est Georges Clémenceau, un grand Vendéen Républicain, qui sauve la France de cette 1ere Guerre Mondiale si mal engagée. Mais le « Père la Victoire » rate la Paix qui conduit 20 ans plus tard dans la 2eme Guerre Mondiale. « Gagner la Guerre est une chose, mais gagner la Paix en est une autre ! … » Ce sera le grand regret de Clémenceau …
Finalement, la récompense suprême arrive en cette fin de 20e siècle commun à tous avec l’avènement de la Vendée reconnue comme l’un des 1er Départements de France pour l’Agriculture, le Tourisme et les PME industrielles. On appellera cela le « Miracle Vendéen » …
Suite au choc des 2 guerres mondiales et l’Exode Rural galopant des années 50, les simples paysans-ouvriers rigoureux et courageux de la JAC-JOC des années 60 veulent rester au Pays … Ils vont transformer totalement la Vendée en seulement 3 générations, aidé en cela par des politiques visionnaires et réalistes … Le Plan Pisani, les nouveaux statuts du fermage permettent à terme aux paysans métayers de racheter les terres du Château et la mécanisation de l’Agriculture conduit rapidement au remembrement puis au drainage des sols, modifiant totalement le paysage du Bocage Vendéen qui s’ouvre partout sur l’horizon de sa Polyculture-Elevage, en même temps que les routes et les villages. En quelques années, la Vendée devient leader de l’élevage bovin au niveau National devant toutes les zones traditionnelles du Centre et du Sud Ouest. La culture de l’entraide et la richesse de la vie associative facilite la mise en commun des moyens au travers des coopératives et groupements de producteurs permettant ainsi à des familles entières de rester sur leurs fermes, quelque soit leur taille. Cette densité rurale unique avec la Bretagne voisine, permet aussi aux moyens de transformation de rester et se développer. Dans les années 70 à 90, les nouveaux Capitaines de Paroisses deviennent alors des Capitaines d’industries autodidactes. N’ayant pas peur de prendre des risques et suivi fidèlement par leurs troupes d’anciens paysans, ils vont souder le tissu rural de chaque commune, de chaque village, employant les enfants du Pays qui veulent rester sur le terrain de leur père. C’est alors la grande époque des infrastructures Vendéennes … Commencé par les grands réseaux de barrages hydrauliques et électrification des années 60-70, c’est ensuite le désenclavement du réseau routier secondaire quasi unique en France qui se termine par les autoroutes des années 2000. Zones habitables, artisanales, commerciales, industrielles, Vendéopôles, par sa culture d’entraide la Vendée est un des premier département à entrer dans le montage des nouvelles Communauté de Communes … Le Chef légendaire de cette époque, un certain Philippe De Villiers créateur du Puy du Fou et incontournable Président du Conseil Général de ce nouvel Age d’Or. Avec son équipe, il saura concilier modernité avec traditions, demeurant incontestablement un des pères spirituels de notre Vendée moderne actuelle devenue « une Marque » immédiatement identifiable avec son Logo actuel.
Avec son Tourisme dominant, le Département de « Vendée » est devenu un Nom, une Histoire et finalement une région touristique à elle seule ! …
De nouveaux défis Européens et Mondiaux se présentent à notre ruralité aujourd’hui. Faire des Usines et du Tourisme à la Campagne pour garder sa population Rurale, c’est pourtant simple, suffit d’y penser et de faire confiance au « Bon Sens Paysan » … On ferait bien de tous s’en rappeler aujourd’hui ! …
D’ailleurs pour preuve, en ce début de 21e siècle, la Vendée est devenue une des toutes premières destinations des « Rurbains » pour son cadre de Vie … Pas mal pour des Paysans, non ? …